Schémas galants dans l’œuvre de Hasse (23) : la Bergamasque

Le 13 septembre 1731, Johann Adolf Hasse présente à Dresde devant la Cour d’Auguste le Fort sa Cleofide d’après Métastase. Premier opéra du compositeur à être destiné à une scène non italienne depuis le lointain Antioco créé à Wolfenbüttel en 1721, la Cleofide donne à Hasse l’occasion de faire devant son nouvel employeur la démonstration

Schémas galants dans l’œuvre de Hasse (2b) : Le Prinner modulant

Le Prinner modulant est une importante variante du Prinner. Il consiste à effectuer une modulation vers la dominante au moyen d’une séquence descendante par degrés conjoints, anticipant en quelque sorte la nouvelle tonalité grâce à l’horizon d’attente installé par le Prinner[1]. Le Prinner modulant est un procédé extrêmement répandu dans la musique italienne du XVIIIe

Retour sur le Meyer

L’article que j’ai consacré au Meyer dans ma série sur les schémas galants contenait un certain nombre d’inexactitudes et négligeait certains cas typiques qu’une fréquentation plus approfondie des partitions m’a permis de mieux identifier. L’article a donc été intégralement réécrit et enrichi de nombreux exemples nouveaux. Vous le trouverez ici : Le Meyer, nouvelle version.

Schémas galants et texte poétique dans un air d’opera seria : « All’amor dover vorrei » (Alfonso, 1738)

Daniel Heartz, en comparant les deux versions proposées par Christoph Willibald Gluck et Johann Adolf Hasse d’un même texte du Demofoonte de Métastase, met en évidence que les deux compositeurs adoptent à plusieurs reprises des solutions mélodiques et harmoniques similaires. Ainsi le point de la première section vocale où se produit l’habituelle modulation vers la

Schémas galants dans l’œuvre de Hasse (22) : le Jupiter et le changing note archetype

Dans l’aria « Vanne, e di ch’io sol qui regno » du personnage éponyme de Gerone, tiranno di Siracusa (Naples, 1727), Johann Adolf Hasse compose un thème AA dont chacun des membres s’organise à partir de deux dyades mélodiques associées à une basse cadentielle. Robert O. Gjerdingen, qui décrit ce schéma dans Music in the Galant Style,

Schémas galants dans l’œuvre de Hasse (20) : la cadence convergente

Immensément populaire à l’époque galante, la cadence convergente, décrite par Robert O. Gjerdingen dans Music in the Galant Style, se reconnaît à sa basse ascendante qui aboutit à la dominante en passant chromatiquement par le quatrième degré élevé d’un demi-ton[1]. Il s’agit d’une formule omniprésente dans les opéras de Johann Adolf Hasse, à tel point

Schémas galants dans l’œuvre de Hasse (19) : la Quiescenza

Le 8 octobre 1760, Johann Adolf Hasse donne à la Cour de Vienne Alcide al bivio, festa teatrale sur un livret de Pietro Metastasio à l’occasion particulièrement prestigieuse du mariage de l’archiduc Joseph. S’illustre particulièrement, face au castrat Giovanni Manzuoli (Alcide), la soprano Caterina Gabrielli, l’une des plus célèbres cantatrices du temps, dans le rôle

Schémas galants dans l’œuvre de Hasse (16) : la cadence Cudworth

Dès 1949, le musicologue anglais Charles Cudworth (1908-1977) désigne la cadence associant une gamme descendante à une basse ascendante en IV-V-I comme un cliché de la musique du XVIIIe siècle, ce qui le conduit à désigner cette formule sous le nom de « cadence galante[1] ». Si Daniel Heartz conserve cette appellation[2], Robert O. Gjerdingen, pour mieux

Schémas et modulations dans une aria da capo hassienne : « Voi che le mie vicende » (Semiramide riconosciuta, 1747)

Mise en musique pour la première fois par Leonardo Vinci en 1729, la Semiramide riconosciuta est l’un des plus célèbres livrets de Pietro Metastasio. Au début de l’acte II, Tamiri doit offrir une coupe à celui de ses prétendants qu’elle se choisit pour époux. Repoussant à la fois le brutal Ircano et le candide Mirteo,

Schémas galants dans l’œuvre de Hasse (15) : le Monte

Parmi les schémas repris par Robert O. Gjerdingen au théoricien Joseph Riepel (1709-1782) figure, outre le Fonte et le Ponte déjà présentés sur ce site, une troisième trame désignée sous le nom de Monte. Alors que la seconde section du Fonte reprend la première un ton plus bas, le Monte la transpose un ton plus